Branchement contacteur jour nuit : guide pas à pas et schémas clairs

Comprendre le fonctionnement du branchement contacteur jour nuit dans un tableau électrique

Le branchement contacteur jour nuit permet de faire fonctionner certains appareils électriques, comme le chauffe-eau, uniquement pendant les heures creuses, c’est-à-dire quand l’électricité coûte moins cher. C’est le fameux « tarif heures pleines/heures creuses » que beaucoup connaissent, mais dont le câblage concret reste parfois flou. Ce système repose sur un contacteur placé dans le tableau électrique, qui agit comme un interrupteur automatique : il reçoit une commande envoyée par le compteur (Linky ou autre) ou par une horloge, selon votre installation.

En pratique, quand le signal d’heures creuses arrive, le contacteur bascule et alimente l’appareil raccordé (souvent le ballon d’eau chaude). À la fin de la période, il coupe le courant pour repasser en « jour ». Le contacteur jour nuit branchement se fait toujours sous protection (disjoncteur, différentiel), et doit respecter les schémas du fabricant, que ce soit Legrand, Schneider ou Hager.

Il existe deux grands types de contacteurs : les monophasés (le plus courant en maison individuelle) et les triphasés, qu’on retrouve dans les installations plus anciennes ou les grandes maisons. Le principe reste le même, même si le cablage contacteur jour nuit triphasé est un peu plus technique : on commute alors trois phases au lieu d’une.

Le schema contacteur jour nuit est essentiel pour éviter les erreurs : il montre comment raccorder la commande (venant du compteur ou de l’horloge) et la puissance (vers l’appareil). Un bon schéma permet de brancher un contacteur jour nuit sans se tromper, d’où l’importance de bien le comprendre avant de démarrer.

Les outils et équipements indispensables pour réussir un branchement contacteur jour nuit

Pour réaliser un branchement contacteur jour nuit dans les règles de l’art, il ne suffit pas d’avoir le contacteur et deux bouts de fil. Il faut s’équiper un minimum, question sécurité, mais aussi pour travailler proprement et éviter d’abîmer le tableau ou les appareils. Voici les outils et équipements à prévoir :

• Tournevis isolés (plat et cruciforme) : le basique, mais toujours indispensable pour visser les borniers sans risque de court-circuit.
• Pince à dénuder : pour préparer les fils sans couper l’âme du cuivre, et ainsi garantir de bons contacts électriques.
• Multimètre ou testeur de tension : pour vérifier l’absence de courant avant d’intervenir, et tester le fonctionnement une fois l’installation terminée.
• Gants isolants : une couche de sécurité en plus, surtout si on n’est pas sûr de l’isolement de son tableau.
• Contacteur jour nuit adapté à l’installation (Legrand, Schneider, Hager…)
• Disjoncteur de protection : il protège le circuit du chauffe-eau (ou autre appareil) contre les surcharges.
• Fils électriques de section adaptée (en général du 2,5 mm² pour la commande, du 2,5 à 4 mm² pour la puissance, à adapter selon la longueur et la puissance).
• Peignes ou barrettes de raccordement : pour un câblage propre dans le tableau, surtout si vous ajoutez un module.

Pensez à couper le disjoncteur général avant toute intervention, et à vérifier l’absence de tension sur toutes les bornes accessibles. Un bon outillage, c’est déjà la moitié du boulot de fait !
Avant d’automatiser, relisez le schéma pour brancher un détecteur de mouvement.

Étapes détaillées pour réaliser le branchement contacteur jour nuit en toute sécurité

Avant de commencer, on coupe absolument le courant au tableau électrique ! Ce n’est pas du luxe, c’est la base. Ensuite, pour installer un contacteur jour nuit, on suit ces étapes simples mais à ne pas bâcler.

1. Préparation du tableau : vérifiez que vous avez bien la place pour le contacteur, le disjoncteur dédié et, si besoin, une horloge ou le récepteur de télécommande Linky.
2. Câblage de la puissance : on raccorde, depuis le disjoncteur dédié, la phase et le neutre sur les bornes de puissance du contacteur (en général 1 et 2 pour la phase, 3 et 4 pour le neutre, à vérifier selon le modèle). Ces bornes commanderont l’alimentation de l’appareil (chauffe-eau, radiateurs…).
3. Câblage de la commande : c’est là que le signal d’heures creuses intervient. On relie la sortie « contact heure creuse » du compteur (ou de l’horloge) à la bobine du contacteur (bornes A1 et A2). L’autre borne va au neutre.
4. Vérification des serrages : chaque fil doit être bien serré sous le bornier, sans cuivre apparent. Un mauvais serrage, c’est le début des ennuis : échauffement, coupures, etc.
5. Remise sous tension et test : remettez le courant et attendez le signal « heures creuses » (ou simulez-le si vous avez une horloge). Utilisez le multimètre pour vérifier que la tension passe bien sur la sortie du contacteur pendant les heures creuses.
6. Repérage des circuits : étiquetez votre tableau pour savoir qui fait quoi. C’est tout bête, mais dans deux ans, vous serez bien content de retrouver vos petits.

Le schema contacteur jour nuit fourni par le fabricant est la référence absolue. Si vous travaillez avec un modèle particulier (Legrand, Schneider…), reportez-vous à son schéma (souvent collé sur le côté du contacteur ou dans la notice). Pour les installations triphasées, le principe ne change pas, mais chaque phase passe par un relais : à ne pas confondre dans le branchement.

Conseils pour choisir un contacteur jour nuit adapté à son installation électrique

Choisir un contacteur jour nuit adapté, ce n’est pas juste une question de prix ou de marque : il faut prendre en compte votre installation et vos besoins réels. Première question à se poser : mono ou triphasé ? La majorité des maisons récentes sont en monophasé, mais si votre tableau est triphasé (trois phases + neutre), il vous faudra un contacteur capable de commuter trois circuits en même temps.

Regardez aussi la puissance de l’appareil à commander : un chauffe-eau classique demande souvent un contacteur 20A, mais certains chauffe-eaux ou appareils industriels réclameront plus. Vérifiez toujours la puissance sur la plaque signalétique et prenez une petite marge (pas la peine de surdimensionner non plus).

La compatibilité avec votre tableau : certains contacteurs sont plus étroits, d’autres prennent plus de place. Pensez à vérifier la largeur en modules (1 ou 2 modules DIN en général). Les modèles Legrand, Schneider, Hager s’intègrent bien dans la plupart des tableaux actuels, mais il vaut mieux vérifier avant d’acheter.

Enfin, si votre tableau est déjà bien rempli, il existe des contacteurs jour nuit compacts ou même des modules multifonctions (contacteur + horloge intégrés). Ce genre d’astuce m’a sauvé la mise plus d’une fois, surtout dans les vieilles maisons où chaque centimètre compte.

Ne négligez pas non plus la facilité de câblage : certains modèles ont des bornes à levier, d’autres nécessitent plus de doigté. Si vous débutez, privilégiez la simplicité.

Schémas de branchement contacteur jour nuit selon les modèles

Modèle / Marque	Type (Mono/Triphasé)	Bornes puissance	Bornes commande	Signal heures creuses	Particularités	Schéma simplifié 💡
Legrand 20A (Réf. 040 60)	Monophasé	1-2 / 3-4	A1-A2	Compteur/Linky	Facile à installer
Schneider 20A (Réf. A9C20732)	Monophasé	1-2	A1-A2	Compteur/horloge	Bornes à vis
Hager ECN225	Monophasé	1-2	A1-A2	Compteur heures creuses	Compact
Legrand 25A Triphasé	Triphasé	L1-L2-L3	A1-A2	Compteur Linky (sortie C1-C2)	Pour gros ballons
Schneider 25A Triphasé	Triphasé	1-2-3	A1-A2	Compteur / horloge	Raccordement 3 phases
Modèle avec Horloge intégrée	Monophasé / Tri	1-2 / L1-L2-L3	Horloge interne	Programmation manuelle	Gain de place

Remarque : Les bornes peuvent changer selon les générations et modèles précis, toujours se référer à la documentation du fabricant. Pour les installations avec compteur Linky, le signal heures creuses sort en général des bornes C1 et C2 du compteur. Pour les anciens compteurs, il y a souvent un relais externe. Un schéma clair fait gagner beaucoup de temps… et évite les erreurs.

Erreurs fréquentes lors du branchement contacteur jour nuit et solutions pour les éviter

Par expérience, ce sont souvent les mêmes petits pièges qui reviennent lors du cablage contacteur jour nuit. Je les ai tous vus (voire faits), alors autant les lister :

• Oublier de couper le courant : ça paraît évident, mais sous stress ou par habitude, on finit par croire que “ça passe”. Non, ça ne passe pas. Prenez ces 30 secondes pour aller couper le disjoncteur général.
• Se tromper entre puissance et commande : on inverse parfois les fils de la bobine (A1/A2) et ceux de la puissance (1/2 ou L1/L2/L3). Résultat : le contacteur ne déclenche pas ou, pire, il grille. Toujours suivre le schema contacteur jour nuit du fabricant.
• Section de fil inadaptée : utiliser du fil trop fin pour la puissance, c’est risquer la surchauffe. Pour la commande, du 1,5 mm² peut suffire, mais pour la puissance, partez au moins sur du 2,5 mm² voire 4 mm² pour les gros appareils.
• Mauvais serrage des borniers : un fil mal serré, c’est le début des ennuis : faux contacts, échauffement, voire incendie. Prenez le temps de tourner le tournevis jusqu’au bout.
• Oublier le repérage : dans les tableaux anciens, il n’y a souvent aucune étiquette. Faites-le maintenant, vous vous remercierez plus tard.

Si jamais le contacteur ne s’enclenche pas : vérifiez d’abord la tension sur la bobine lors de l’arrivée des heures creuses, puis le serrage de tous les fils. Un multimètre est l’ami du bricoleur : il vous dira si le courant passe ou non, et où ça coince. Enfin, pour toute hésitation, ne pas hésiter à demander un coup de main à quelqu’un de plus expérimenté, ou à consulter les forums : mieux vaut un doute levé qu’une installation bancale.

Foire aux questions :