Comment faire du orange : guide simple pour réussir vos mélanges de couleurs

Comprendre comment faire du orange à partir des couleurs primaires

Quand on parle de faire du orange, on revient vite à la base : le cercle chromatique. Pour tous ceux qui, comme moi, ont eu un jour à repeindre un meuble ou à bricoler un mélange pour une déco, la question revient toujours : « C’est quoi, déjà, les couleurs qui font du orange ? » La réponse est simple : le orange s’obtient en mélangeant du rouge et du jaune. Ce sont deux des trois couleurs primaires (le bleu étant la troisième).

La proportion, elle, joue un rôle clé. Trop de rouge, et vous vous retrouvez avec un orange très foncé, presque brique ; trop de jaune, et ça tire vers le jaune d’or, façon coucher de soleil. Mais la base reste la même : pas besoin de violet, de vert ou de mélanges complexes – rouge + jaune = orange. Ce principe s’applique à la peinture acrylique, à l’aquarelle, à la gouache, à l’huile… Bref, à peu près tous les médiums qu’on utilise à la maison ou pour des petits projets créatifs.

Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que le type de rouge ou de jaune utilisé aura un impact. Un rouge tirant sur le bleu (comme le carmin) donnera un orange plus terne, tandis qu’un rouge vermillon, bien vif, produira un orange éclatant. Idem pour le jaune : un jaune citron ne donnera pas la même chaleur qu’un jaune cadmium. C’est pour ça que, même si la recette de base est simple, obtenir « son » orange demande parfois quelques essais… et c’est tout l’intérêt du jeu !

Les différentes méthodes pour obtenir la couleur orange en peinture

Il existe plusieurs façons d’obtenir du orange en peinture, selon ce que vous avez sous la main et le rendu recherché. Le plus classique, c’est bien sûr de mélanger directement du rouge et du jaune sur une palette. Avec un pinceau ou une spatule, on dose petit à petit, en ajoutant l’un ou l’autre pour ajuster la teinte. C’est la méthode la plus intuitive, surtout si vous travaillez sur un petit projet ou que vous débutez.

Une autre méthode, surtout utilisée à l’aquarelle, consiste à superposer d’abord une couche de jaune, à laisser sécher, puis à appliquer du rouge par-dessus (ou l’inverse). La transparence du médium fait que les couleurs se mélangent visuellement pour donner un orange lumineux, souvent plus subtil qu’un mélange direct. C’est idéal pour des effets de lumière ou de dégradé.

Si vous travaillez en peinture murale ou en rénovation, il existe aussi des pots de teinte à mélanger soi-même. On part d’une base blanche à laquelle on ajoute des colorants jaune et rouge jusqu’à obtenir le orange désiré. Là, il faut y aller progressivement, car une goutte de trop change vite la nuance finale !

Enfin, si vous cherchez à obtenir un orange très précis (par exemple pour retoucher une partie abîmée d’un mur déjà peint), il peut être utile de partir d’un orange « tout fait » vendu dans le commerce et de le modifier légèrement avec un peu de jaune ou de rouge, plutôt que de tenter le mélange complet à partir des primaires.
Pour atténuer un orange trop saturé, suivez notre méthode détaillée sur comment faire du beige en peinture (proportions, pigments et astuces de mélange), ça vous évitera des retouches à la truelle.

Étapes clés pour réussir un mélange de couleurs orange

• Préparez votre matériel : Une palette propre, des pinceaux rincés et vos tubes de rouge et de jaune à portée de main. Mieux vaut éviter les résidus d’autres couleurs qui pourraient ternir votre mélange.
• Dosez petit à petit : Commencez toujours avec une petite quantité de jaune, puis ajoutez progressivement du rouge. Il est plus facile de foncer un orange trop clair que d’éclaircir un orange trop foncé.
• Mélangez bien : Travaillez la couleur en la mélangeant soigneusement jusqu’à obtenir un orange uniforme, sans marbrures. N’hésitez pas à tester le résultat sur un coin de feuille ou de mur avant d’en préparer une grande quantité.
• Ajustez selon le rendu souhaité : Si l’orange vous paraît trop vif, ajoutez une touche de blanc pour l’adoucir, ou une pointe de bleu pour le casser si besoin (attention, une toute petite quantité suffit !).
• Notez vos proportions : Si vous voulez reproduire le même orange plus tard, notez sur un bout de papier (ou prenez une photo) la quantité de rouge et de jaune utilisée, histoire de ne pas tâtonner à chaque fois.

Astuces pour ajuster la teinte et l’intensité de l’orange selon vos besoins

Quand on cherche à ajuster l’orange obtenu, il y a quelques petits trucs qui font gagner du temps et évitent bien des déceptions. Par exemple, si l’orange est trop « flashy » ou trop saturé pour l’effet que vous voulez, une pointe de blanc peut suffire à le rendre plus pastel, plus doux. C’est ce que je fais souvent pour des touches déco dans la maison, histoire d’avoir un orange chaleureux mais pas criard.

À l’inverse, si l’orange paraît un peu fade, ajouter un tout petit peu de rouge peut lui donner du peps. Attention, il vaut mieux y aller vraiment par mini-touches, car le rouge prend vite le dessus. Pour un orange plus « terre cuite », on peut ajouter une pointe de marron ou même de noir, mais là encore, avec beaucoup de précaution.

Autre astuce : la lumière ambiante joue sur la perception des couleurs. Un orange mélangé sous une lumière froide (type néon) ne rendra pas pareil que sous la lumière du jour. Pensez à regarder votre mélange dans les conditions où il sera utilisé, surtout si c’est pour un mur ou une grande surface.

Enfin, si vous travaillez en aquarelle, pensez à la dilution : plus il y a d’eau, plus l’orange sera transparent et lumineux. Ça peut donner de super effets pour des fonds, des ciels ou des ambiances chaleureuses. Bref, l’important, c’est d’oser tester, quitte à garder un bout de papier pour faire des essais avant d’attaquer le support final.
Si vous passez de la peinture au revêtement mural, pensez à la compatibilité surface/adhésif. Découvrez nos conseils pour coller du papier peint sur du papier peint sans bavure.

Résultats obtenus avec différents types de peinture

Type de peinture	Facilité de mélange	Intensité de l’orange	Résultat final	Spécificités
Acrylique	✅ Très facile	🔥 Vive et opaque	Uniforme	Séchage rapide, parfait pour meubles ou objets
Aquarelle	💦 Facile	🌞 Lumineuse et transparente	Subtil	Idéal pour dégradés, demande de tester la dilution
Gouache	👍 Assez facile	🎨 Vif mais couvrant	Dense	Plus épaisse, parfait pour le papier ou carton
Peinture à l’huile	🕰️ Moyenne	🌅 Profonde et nuancée	Riche	Temps de séchage long, permet des retouches
Peinture murale	🏠 Facile (avec colorants)	🟠 Variable	Selon dosage	Bien mélanger pour éviter les traces, attention à la quantité de colorant

Ce tableau donne un aperçu rapide des résultats obtenus selon le type de peinture que vous utilisez pour faire votre orange. Pour ma part, j’aime bien l’acrylique pour les petits projets et la gouache pour bricoler avec les enfants, parce que ça se rattrape facilement en cas de raté. L’huile, c’est un autre sport, mais les nuances qu’on peut obtenir sont impressionnantes, surtout pour des tableaux ou des effets sophistiqués.

Erreurs fréquentes à éviter lors de la création de la couleur orange

Quand on se lance dans la création de la couleur orange, il y a quelques pièges qui reviennent souvent. Le premier, c’est de penser que tous les rouges et tous les jaunes donneront le même résultat. Un jaune trop pâle ou un rouge tirant sur le violet peut donner un orange terne, presque marron, au lieu de l’orange pétant qu’on attendait. Pour éviter ça, mieux vaut choisir des couleurs primaires bien franches, type rouge vermillon et jaune cadmium.

Autre erreur courante : oublier que la couleur fonce en séchant, surtout avec l’acrylique et la gouache. Si votre orange paraît parfait sur la palette mais trop foncé une fois sec, c’est sûrement qu’il fallait l’éclaircir dès le départ.

Beaucoup de gens ajoutent aussi trop de couleur d’un coup. On a tendance à mettre beaucoup de rouge pour foncer l’orange, mais il vaut mieux y aller petit à petit, quitte à faire plusieurs essais.

Enfin, attention aux supports sales ou déjà colorés : si vous mélangez votre orange sur un vieux couvercle de pot avec des restes de bleu ou de vert, le résultat sera inévitablement « sale » ou boueux. Pareil si vous peignez sur une surface pas bien blanche, la teinte finale sera faussée.

Bref, pour obtenir un beau orange, il faut de la patience, ne pas avoir peur de tester, et surtout, toujours vérifier la couleur sur le support définitif avant de se lancer sur une grande surface. C’est comme ça qu’on évite les mauvaises surprises !

Foire aux questions :